Plan cadastral de Saint-Maclou

Extrait du PLU/CC de la commune de Saint-Maclou

CONTEXTE

SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE

LE CADRE GENERAL

Bordée au Sud par la vallée de la Corbie et au Nord-Est par la vallée du Moulin, toutes deux adjacentes à la vallée de la Risle, la commune de Saint-Maclou est située dans le Lieuvin, plateau constitué d'une couche de limons d'épaisseur variable reposant sur de l'argile à silex sur un substrat calcaire.

Les terres y sont lourdes et liées à un climat humide, favorisant les herbages. Seule l'apparition d'un matériel agraire puissant a permis d'y développé la grande culture, sur de grandes parcelles, à l'origine d'une profonde transformation du paysage.

Le Lieuvin est bordé au Nord par la rive gauche de l'estuaire de la Seine, qui le sépare du Caux, à l'Est par la vallée de la Risle sur le versant opposé de laquelle s'étend le Roumois, à l'Ouest par la vallée de la Morelle et de la Calonne qui servent de limites au Pays d'Auge. Il rejoint le Pays d'Ouche au Sud.

Le Lieuvin est ainsi circonscrit par un ensemble de « Pays », auquel il peut s'apparenter sans toutefois leur appartenir véritablement.
Il sert de transition douce entre la Haute Normandie, largement typée sur le plateau du Pays de Caux et la Basse Normandie, qui s'exprime fortement dans le Pays d'Auge.

Il reste un paysage de bocage, mais au maillage plus large et déjà fortement entamé par la grande culture. Ce bocage n'a jamais eu la structure fortement affirmée du clos masure Cauchois, ni la trame serrée du bocage Bas-Normand.
Le Lieuvin apparaît ainsi comme un pays de transition qui reste encore harmonieux et pittoresque, notamment dans les parties où la grande culture génératrice d'openfield ne l'a pas trop pénétré.

Comme les pays qui le bordent, à l'exception du Caux avec lequel le clivage est important, compte-tenu des conditions géographiques, et le Neubourg trop méridional, il reste un pays d'herbages, au même titre que le bocage Bas Normand, et donc un pays d'élevage essentiellement bovin. Toutefois, l'élevage du cheval est présent, mais dans une bien moindre proportion qu'en Basse Normandie proche.

LE CADRE COMMUNAL

La commune de Saint-Maclou se situe à 64 kilomètres à l'Ouest de Rouen, à 60 kilomètres à l'est de Caen et à 28 kilomètres au Sud du Havre. Ces grandes villes sont facilement rejoignables par le biais de l'autoroute A13 dont l'accès se situe seulement à 4 kilomètres du bourg de Saint-Maclou.

Saint-Maclou bénéficie donc d'une position centrale par rapport aux grands pôles urbains normands. Cette position stratégique est renforcée par les infrastructures routières et ferroviaires qui la traversent. Effectivement, la commune est traversée par la RN175 qui permet de relier Rouen à Caen et par la RD180 qui permet de rejoindre Honfleur et le Havre par le Pont de Normandie. Il faut ajouter la proximité de la RN178 qui permet de rejoindre le Pont de Tancarville et la RD27 qui est un des axes normands les plus empruntés pour descendre vers Alençon, le Mans et le Sud de la France.

Saint-Maclou est donc au cœur des infrastructures régionales.

La commune est également proche des pôles commerciaux et industriels de la région, comme Pont-Audemer et Honfleur à moins de 12 kilomètres et Beuzeville, le chef lieu de canton, situé à moins de 5 kilomètres.

Au niveau local, la commune est traversée par la RD99 qui rejoint Saint-Pierre du Val et par la RD90 qui rejoint Foulbec. Excepté ces deux voies, le territoire de Saint-Maclou est irrigué par des voies étroites, souvent bordées de talus plantés. De nombreux chemins sur Saint-Maclou sont encore praticables en voiture.
Quelques voies sont en impasse, mais des cheminements piétons prennent le relais. La desserte de la commune et des constructions qui sont disséminées sur le territoire est donc bien assurée.

Administrativement, elle se situe dans le canton de Beuzeville, arrondissement de Bernay. La commune jouxte 7 autres communes, dont Toutainville et Triqueville qui appartiennent au canton de Pont-Audemer.

La commune de Saint-Maclou entretien des relations étroites avec la commune de Boulleville, étant donné l'imbrication des deux communes, notamment au niveau du bourg.
De nombreux projets concernent ainsi les deux communes :
- le schéma d'assainissement
- le diagnostic de sécurité sur la traversée du bourg
- la station d'épuration
- etc...

Cette relation a été prise en compte au sein du P.O.S. puisque les objectifs développés par la municipalité sont cohérents avec ceux de Boulleville.

RELIEF ET TOPOGRAPHIE

La commune de Saint-Maclou est bordée au Sud par la Vallée des Godeliers et au Nord-Est par la Vallée du Moulin ou Val Durand, dont les cours d'eaux qui prennent source en aval du territoire communal, se jettent dans la Vallée de la Risle.

La Vallée du Moulin, d'une altitude moyenne de 65 mètres, est dissymétrique sur Saint-Maclou. Le versant exposé « ouest » est pentu et entièrement boisé jusqu'à la partie sommitale où subsistent des traces de l'ancien bocage comme à la Brière ou aux abords du Mont-Gouje. Par contre, le versant exposé «est », dont la déclivité est progressive, est exempt de boisements importants et occupé par une trame bocagère dans laquelle s'inscrivent quelques petits bosquets, comme celui proche du bourg qui prolonge le boisement présent sur l'autre versant.
Cette particularité donne l'impression d'une vallée large et d'un paysage ouvert en fond de vallée.

Au contraire la Vallée des Godeliers, d'une altitude moyenne similaire, se caractérise par un fond de vallée relativement large et des coteaux moins pentus et peu boisés.

Toutefois, sur les hauteurs et dans les parties les plus abruptes du versant présent sur SaintMaclou, les boisements restent importants. Ainsi, à certains endroits, de nombreuses vues se dégagent d'un coteau à l'autre en raison d'une végétation peu dense.

Le reste de la commune est occupé par une zone de plateau entaillée par ces deux vallées. Ce plateau est relativement disséqué : les lignes de crêtes sont nombreuses.
Le plateau de Saint-Maclou ne se caractérise pas par une platitude uniforme. En longeant la RN175, les différentes ondulations du plateau se ressentent.

En raison de la topographie du site, Saint-Maclou possède de nombreux passages d'eaux (vallons secs) sur son territoire, dont le rôle est d'acheminer l'eau du plateau vers les vallées.
Ces passages ont un rôle régulateur et écologique primordial dans le ruissellement de l'eau pluviale et pour le maintien de certaines espèces végétales ou animales.

Bien que la commune de Saint-Maclou se caractérise par une zone de plateau, les pentes sont présentes et permettent ainsi à l'eau de s'écouler et de se concentrer dans les thalwegs ou vallons secs. Cette caractéristique favorise la formation du ruissellement et accentue ses effets négatifs.
A ceci s'ajoute l'essor de l'urbanisation et des pratiques culturales qui ont longtemps privilégié le rendement.

Ainsi, la commune de Saint-Maclou est sujette à des inondations, même si elles restent relativement rares.

Toutefois, il s'agit d'un problème à l'échelle du bassin versant et les communes situées en aval, comme Foulbec, se trouvent très vite inondées puisqu'une partie des eaux du plateau ruisselle par le Val Durand. Ce phénomène de ruissellement naît à la fois dans les zones urbanisées et en zone rurale. Par exemple, sur les zones agricoles, les sols limoneux sont rendus imperméables par certaines cultures, le ruissellement est accéléré par des labours dans le sens des pentes, la suppression des haies et des talus...

Les causes de ruissellement se trouvent également dans les zones urbanisées. Par exemple, sur le bitume d'une route ou d'un parking, l'eau glisse et s'accélère en suivant les pentes naturelles qui la ramèneront vers le lit d'une rivière... Il est donc nécessaire de faire des efforts, que ce soit dans les zones rurales ou urbaines, pour maîtriser le ruissellement de l'eau pluviale. En plus des aménagements lourds pouvant être envisagés par la commune, chacun peut contribuer à cette maîtrise du ruissellement en replantant les haies là où elles ont été arrachées, en rendant aux chemins ruraux leurs « fossés éponges », en nettoyant les mares qui se trouvent sur son terrain...