La commune de Montélimar, d'une superficie de 47 km2, est située dans la vallée du Rhône, à mi-chemin entre Lyon et Marseille (environ 150 km des deux villes). Les axes de communication majeurs (notamment la RN7, l'autoroute A7 et la ligne de chemin de fer) qui la traversent lui confèrent sans aucun doute une position stratégique, profitant du rayonnement des deux métropoles tout en gardant son autonomie.
Le département
Montélimar, peuplée d'environ 36 000 habitants, est la deuxième commune du département de la Drôme par sa population, après Valence. Elle représente environ 7% de la population drômoise.
C'est la commune la plus importante de la Drôme Provençale, partie la plus méridionale du département.
Unités et aires urbaines
Montélimar est le centre d'une unité urbaine ou agglomération (au sens de l'INSEE, c'est-à-dire un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu et qui compte au moins 2 000 habitants) de près de 48 000 habitants en 2008 et composée de quatre autres communes, sur les deux rives du Rhône : Ancône, Montboucher-sur-Jabron, Le Teil et Rochemaure.
Montélimar est également le centre de la 125ème aire urbaine de France en population (définition INSEE de l'aire urbaine : ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci ].
Avec près de 60 000 habitants et 24 communes, l'aire urbaine de Montélimar est comprise, du Nord au Sud, entre les deux diffuseurs de l'autoroute A7 (de Les Tourettes à Malataverne), sur une partie de la plaine des Andrans à l'Est et une partie de la côtière du Rhône, côté ardéchois.
La Communauté d'Agglomération Montélimar-Sésame
La commune de Montélimar est membre de la Communauté d'Agglomération Montélimar-Sésame (CAMS) depuis sa création en 1993 (à l'origine communauté de communes, la CAMS est devenue communauté d'agglomération en 2010).
Elle regroupe aujourd'hui 15 communes sur un territoire de plus de 50 000 habitants, dont 75 % résident à Montélimar. Eléments caractéristiques du paysage :
• Les cours d'eau, ouvrages et berges : Montélimar est le carrefour entre le grand fleuve "domestique" (le verrou fluvial de Montélimar était considéré avant la création du canal comme "le cap Horn des bateliers”), et deux rivières "sauvages" qui descendent rapidement des collines. Ces cours d'eau marquent aujourd'hui fortement le paysage communal, même si les nombreuses ripisylves les cachent en partie. C'est à l'occasion du franchissement de ceux-ci sur les ponts communaux (1 sur le Jabron, 6 sur le Roubion, 2 sur le canal, et un seul sur le Rhône) que l'on peut les découvrir). A noter plus particulièrement le pont à sens unique vers Gournier.
• Les rebords des plateaux : Les rebords boisés des plateaux qui limitent l'agglomération et la plaine agricole sont en fait les principaux repères visuels proches de Montélimar.
• Les types de culture, la morphologie rurale : Plusieurs secteurs ruraux de Montélimar ont été identifiés en première approche comme assez caractéristiques de la typologie différenciée des paysages agricoles.
Il s'agit de la grande plaine, avec le sous-ensemble de la grande "ile" entre le canal et le Rhône, des espaces de côteaux et de plateaux. Si les grandes cultures céréalières et fourragères dominent, quelques éléments intéressants et ponctuels sont très importants dans la diversité des paysages ruraux : les vignes, les champs de lavande, les pépinières et les vergers.
Montélimar se situe à la l'extrême nord de la limite de la culture des Oliviers.
• Les principaux points de vue :
- Les côteaux : formidables belvédères sur le secteur urbain du territoire (l'ouest) et les collines alentour.
- L'aperçu sur le Rhône depuis Novézan Le château des Adhémar : il perpétue sa position stratégique par une vision claire en direction des quatre points cardinaux.
Les unités de paysage
La définition la plus répandue du paysage est qu'il est le résultat en perpétuelle transformation de l'activité humaine sur le milieu, et la démarche suppose donc de connaitre dans un premier temps ce milieu et son contexte géographique et physique régional, et dans un second temps d'appréhender les facteurs qui règlent l'activité humaine, et enfin d'en comprendre la traduction spatiale qui est le paysage.
L'élément clef de l'analyse paysagère est l'unité de paysage: elle se définit comme une entité spatiale où les différentes composantes, relief, végétation, occupation humaine se répartissent de façon homogène, c'est à dire suivant une organisation caractéristique du territoire considéré qui le distingue des autres, et qui n'est pas reproductible, parfois à l'intérieur d'un système organisé plus vaste.
Le croisement des critères de relief, et des grands types d'occupation du sol communal permet de dessiner les grandes limites d'unités de paysage qui marquent autant de micro-paysages communaux particuliers :
• Vallées du Rhône et du Canal, Plaine des Saillans : Grandes parcelles et paysage de plaine très ouvert, les différentes ripisylves (Rhône, canal, ruisseau du Meyrol) ferment les paysages proches. La levée du canal de dérivation masque la présence de l'agglomération montilienne depuis cet espace.
• La plaine des Léonards (franges de la Zone d'Activités du Meyrol): vastes parcelles, marquées par un mitage autour de la RD 11. La Zone Artisanale du Meyrol forme un paysage d'activité "compact" qui contraste fortement sur tout son pourtour avec la plaine agricole.
• Le secteur agricole des Grèzes, avec des zones boisées qui couvrent des surfaces importantes.
• Les côteaux de Maubec: A mi-chemin entre espace de plaine et versant agricole accentué, dominé par des boisements de qualité.
• Le plateau de Bondonneau : Espace "clos" à l'ouest par ses rebords boisés, mais ouvert sur le grand paysage par sa position dominante, il est fortement marqué par la colline de la Gardette et par l'agriculture.
• La vallée du Jabron, avec des zones boisées et agricoles.
• Le plateau de Géry, espace agricole cultivé et faisant penser aux paysages méditerranéen grâce au champs de lavande. La vallée du Roubion, avec des zones boisées au Sud et une plaine agricole assez large au Nord
• Le plateau de Narbonne. Principal espace de plateau de la commune, on y retrouve aussi des éléments de méditérranéité assez forts : c'est ici que l'on rencontre les plus grands domaines viticoles.