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Situation administrative

Etablie par l'administration, suivant, en cela, les édits Napoléon parus au début du 19e siècle, Charols fait partie du canton de Marsanne, puis, par extension géographique, de l'arrondissement de Valence, de la 2 circonscription (limites politiques) du Département de Drôme. Charols est, enfin, rattachée à la Région Rhône-Alpes (lois de décentralisation de 1982 à 2004).
Charols a accepté de s'intégrer en 1992 à la Communauté de communes du Pays de Marsanne (CCPM), elle-même, regroupée avec les communautés de communes de Montélimar appelée Sésame (1991) et du Pays de Dieulefit (1992), dans le cadre d'un contrat de Développement Rhône-Alpes (CDRA) sous la forme d'un syndicat mixte de développement créé en 1997, dénommé : 5°Pole.

Depuis le 10 janvier 2006, le territoire de gestion préfectoral est modifié. Les communes du sud de la Drôme sont dorénavant rattachées à Nyons, sous-préfecture, relayée par un service administratif à Montélimar.

Situation géographique

Ancrée dans une courbe du Roubion, qui traverse la commune d'est en ouest, Charols se situe à 17 km au nord-est de Montélimar, pole urbain intermédiaire de 35000 habitants de la Drôme Provençale, sur la rive gauche du Rhône.

CHAROLS est installée aux confins de la plaine des Andran au nord-est, et de la plaine de la Valdaine au nord-ouest, dont elle est isolée par la présence du Roubion, cours d'eau au régime torrentiel qui traverse la commune d'est en ouest.

CHAROLS est limitée au nordest par les collines de Serre des Griottes (alt.290 m), au sud de Manas.
Les collines de la Motte affleurements d'alluvions torrentiels, et de Serre de Gland (alt.286 m). sur la rive gauche du Roubion occupent prés de 2/3 du territoire.
Elles présentent un relief en arc de cercle avec des terrains en légère pente vers l'ouest composés d'alluvions et séparent les plaines de Chabois et Deffre au nord, et celle regroupant les quartiers de la Tuilerie, de Morgon, du Planas au sud. Là, les limites de la commune suivent les ruisseaux du Morgon et de Salettes.

Le territoire communal s'étend sur 731 ha (7,31km), soit 1.12 % du département de la Drôme, contigu des communes de Cléon d'Andran, Saint Gervais (Pays de Marsanne), et de Puy Saint Martin (Val de Drôme) au nord, de Manas (Pays de Marsanne) et de Pont-de-Barret, Salettes (Pays de Dieulefit) à l'est, et de La Bégude de Mazenc (Pays de Dieulefit, au sud).

L'historien régional, André LACROIX, décrit ainsi Charols: «un demi-cercle de montagnes encadre gracieusement la vallée qui domine son village chef-lieu, dont le Roubion baigne les roches sur lesquelles il repose. » (éditions Chantemerle 1973). Il évoque ainsi, du nord vers l'est, de l'est vers le sud, la montagne des Griottes, puis Griottes chaudes, Saint-Euphémie, Manas, Saoù et Rochecolombe (au loin). Couspeaux, et la colline de la Motte.

Histoire en bref

Les pages d'histoire concernant la commune de Charols sont rares et peu a été écrit par les spécialistes locaux. Il est à signaler un document récent de Monsieur René MOUNIER : «CHAROLS en Valdaine provençale» et le travail plus ancien d'André LACROIX, historien régional et archiviste départemental qui déclare à propos de Charols «qu'à l'exception de son église, aucun édifice n'offre des traces d'antiquité et lorsqu'on fouille le sol de Charols, la pioche heurte à chaque instant des restes de vieilles constructions et des monceaux d'ossements humains (..).
D'après la tradition, des batailles sanglantes ont été livrées jadis, auprès du pont médiéval jeté sur la rivière par Charlemagne lui-même ou par ses ordres, mais reconstruit vers 1400».

En fait, l'histoire se tait! «Un seul fait certain toutefois, la haute antiquité de son prieuré de St Jean-Baptiste dépendant de l'abbaye de St-Chaffre, dés le milieu du X siècle (...)
Le prieure fondé en 957, fut détruit au XIV et XVI°siècles ».


Terre des Poitiers, comtes du Valentinois, Charols fut cédée aux Hospitaliers de Saint Jean du Poêt-Laval et c'est ainsi que l'on cite en 1735. Le chevalier d'Agout commandeur de Poët-Laval, le seigneur de la communauté. Il y possède des lods, des censes, en grains et en argent. 

Les Poitiers conservèrent ce bien jusqu'à la Révolution. C'est en 1789, que le consul donne à Charols (60 âmes) une demi lieue de long et de large, tant en plaine qu'en montagnes. M.MERMOZ, en 1839, porte la contenance imposable à 706 hectares ».

Les services de la DRAC I SRA, suite au PAC, précisent que « l'église Saint Jean Baptiste est le seul monument historique inscrit de la commune et qu'elle serait l'église la plus ancienne du département ». 
Il n'échappe pourtant pas à René MOUNIER («documentaliste amateur, suivant sa propre définition) que parmi le patrimoine immobilier de Charols, le Château de Salettes (XV°Siècle), propriété privée, et le pont sur le Roubion (édifié par les romains, puis agrandi par Charlemagne, reconstruit par les empereurs d'Allemagne, ont toute leur place. Sa pierre fut posée en l'honneur du sacre du roi de France Charles VIII.
La commune recèle plus d'une douzaine d'entités archéologiques répertoriées

Etymologie

D'après le Dictionnaire topographique du Département de la Drôme (1891) de J.BRUN-DURAND, Hervé François ORBAND, médiéviste, confirme et complète les informations recueillies concernant les origines du nom de la commune.

9 noms se sont succédés au fil du temps:

CARROVOLIS (956 cartulaires de Saint-Chaffre).
CAROVOLSUM (1332 gallia christiana)
Castrum de CHAROLS (1340, archive Moong notaire Grignan)
CHAROLIS (1378,),
CHAIROVOLS (1385 Baron de Coston. Histoire de Montélimar)
ESCHARROL (1449)
CARROVOLUM (XV°s),
CHARROUS (1529) (Archives hospitalières, ville de Crest),
CHAROLS (XVII's Inventaire de la chambre des comptes).
Monsieur de Coston, historien, voit dans ces patronymes - une origine celtique ou normande, ou bretonne, voire valentinoise par son patois -

Hervé-François ORBAND, précise que ce toponyme signifie «carrefour et ajoute : « nous sommes d'ailleurs à un croisement de deux (au moins) très anciens itinéraires.

Le premier, d'origine celtique, va de Crest à Grignan, par Châteauneuf de Mazenc ; le second, une transversale va de Pont-de-Barret à la Cité des Adhémar ».