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SITUATION

La commune de Saint-Seine-sur-Vingeanne se situe dans le département de la Côte d'Or, à la limite est de la Haute-Saône.
Elle est à 42 kilomètres au nord-est de Dijon et à 15 kilomètres au nord-ouest de Gray. Elle fait partie du canton de Fontaine-Française. Elle est limitrophe aux communes de :
- Pouilly-sur-Vingeanne au Nord,
- Fahy-lesAutrey à l'Est,
- Verfontaine au Sud,
- Fontaine-Française à l'Ouest.

CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DU SITE

La superficie de la commune est de 1869 hectares. Pour comparaison, la taille moyenne des communes à l'échelle nationale est de 1500 hectares et de 745 à l'échelle départementale. La densité de population de Saint-Seine-sur-Vingeanne est de 15,3 habitants au kilomètre².
Le canton de Fontaine française compte une densité de 14,3 habitants au km².
Saint-Seine-sur-Vingeanne est un peu plus peuplé que les villages environnant. Il s'agit toutefois d'une commune rurale.

RAPPELS HISTORIQUES

Saint-Seine-sur-Vingeanne tient son nom du fils du Comte de Mesmont qui fut appelé Saint-Seine lors de sa canonisation. Depuis 534, le village Saint-Seine porte son nom. Par ailleurs, la rivière la Vingeanne borde le village. Ce village fut occupé par les gaulois et les romains.
En 888, les Normands et les Hongrois détruisent le pays. Le village fut alors reconstruit en trois parties :
- Saint-Seine-la-Tour au sud
- Saint-Seine-l'Eglise au nord
- Saint-Seine-les-Halles à côté de Saint-Seine-la-Tour

Saint-Seine-la-Tour abritait un donjon entouré d'un large fossé où se trouvait un pont à péage. C'était le seul chemin carrossable des villages alentours pour aller à Gray.
En 1636, le village et ses habitants furent exterminés par l'armée autrichienne commandée par Gallass et soutenue par le Duc de Lorraine.

Saint-Seine-l'Eglise abrite l'église paroissiale du XIII ème siècle qui est l'une des plus belles et plus anciennes de la Bourgogne. Cette église est classée aux Monuments

Historiques.
Cette partie du village est également le siège du château actuel qui semble dater du XVI ème siècle. Il fut mis à sac par les armées de Gallass en 1636.
Seules les deux tours nord furent épargnées. Vers la fin du XVII ème siècle, une partie du château fut reconstruite.

Saint-Seine-les-Halles était l'emplacement des foires et des marchés qu'une grande halle abritait. Cette partie du village fut acquise en 1252 par le Duc de Bourgogne.
Ce site comptait une forteresse à proximité qui fût détruite au XV ème siècle par les Allemands. Elle a été remplacée par le château de la Tour mieux situé et plus facile à défendre grâce à la proximité de la rivière, la Vingeanne, qui emplissait les doubles fossés. Saint-Seine-l'Eglise et Saint-Seine-les-Halles appartenaient à la seigneurie de Beaumont et d'Autrey jusqu'en 1252, où ils furent cédés au Duc de Bourgogne.

Depuis, Saint-Seine n'a plus formé que deux seigneuries, l'une ducale ou royale, et l'autre, Saint-Seine-la-Tour, a appartenu à une famille de chevaliers qui se sont distingués pendant près de trois cent ans. L'un d'eux, Pierre, l'aîné de Renaud de Sein Ceigne, fit bâtir Rosières entre 1321 et 1350. Au XV ème siècle, ce château défendait la frontière entre la Bourgogne et la Franche-Comté. Après extinction de cette famille, la terre de Saint-Seine fut réunie à la couronne sous Louis XI, et fut cédée en 1477 à Charles de Saint-Seine.
Depuis un seul propriétaire gère les deux villages. Pourtant, encore aujourd'hui, les deux entités urbaines ont conservé leur patronyme alors qu'ils forment un seul village.
Le village connut un essor démographique au 19eme siècle en raison de l'exploitation du minerai de fer et de l'activité de la fonderie. Le village avait atteint plus de 600 habitants. Le déclin de l'activité fit chuter la population du village.

Aujourd'hui, Saint-Seine-sur-Vingeanne se redynamise en raison de l'explosion démographique de l'agglomération dijonnaise.

Géologie

Située sur la feuille géologique au 1/50 000 ême de Gray et de Champlitte-et-le-Prélot, le sous-sol de la commune de Saint-Seine-sur-Vingeanne est constitué par :
- des couches calcaires formées dans la région à l'ère Secondaire durant le Kimméridgien supérieur (Malm) à l'est de la commune,
- des couches calcaires formées dans la région à l'ère Secondaire durant l'Oxfordien moyen (Malm) au nord de la commune,
- des formations d'altération des calcaires jurassiques formés durant les formations superficielles tertiaires et quaternaires, au sud de la commune,
- des alluvions modernes (sables grossiers et limons) durant les formations superficielles tertiaires et quaternaires, à l'ouest de la commune.

Le Kimméridgien inférieur de faciès séquanien, essentiellement calcaire, donne un relief karstique comportant de nombreuses vallées sèches, des dolines et des pertes de rivières.

Un équilibre naturel s'est établi entre les prairies de la plaine alluviale de la Saône et de ses affluents (la Vingeanne et la Morte), les cultures développées sur les diverses terrasses alluviales et le substratum des plateaux, et l'importante couverture forestière qui s'est installée sur les formations superficielles du Quaternaire ancien. Le Kimméridgien inférieur montre le passage de calcaires compacts (faciès séquanien inférieur) à des marnes et à des calcaires polithiques (faciès séquanien moyen), puis à des calcaires graveleux et polithiques en plaquettes (faciès séquanien supérieur) indiquant une sédimentation à nouveau en milieu agité.

Pendant le Jurassique et le Crétacé, la région était recouverte par la mer.
La série jurassique correspond donc à une étape de sédimentation marine, de caractère épicontinental et de mer chaude, avec quelques épisodes plus profonds marqués par les dépôts marneux. Les alternances de faciès traduisent des modifications dans les conditions de sédimentation. Les niveaux graveleux et bréchiques signalés au Kimméridgien inférieur (faciès séquanien supérieur) indiquent que ces modifications ont pu se faire parfois brusquement.

Le Kimméridgien inférieur. Faciès séquanien inférieur.

On y trouve des calcaires compacts. Au Séquanien inférieur se rapportent 20 m de calcaires durs, blancs ou gris, à bancs compacts, réguliers. Ce sont des calcaires fins, présentant quelques passées oolithiques ou mumachelliques et renfermant de nombreux Lamellibranches, dont Astarte minima. Ils affleurent entre Saint-Seine-la-Tour et Fahy-lès-Autrey.

Le Kimméridgien inférieur. Faciès séquanien moyen.
On y trouve des marnes et calcaires oolithiques. Il s'agit d'une formation comprenant essentiellement des marnes à Astartes, à intercalations de calcaires argileux ou de calcaires lumachelliques, épaisses de 20 mètres. Elles supportent 2 à 3 m de calcaires à grosses oolithes blanches, bien visibles dans les carrières au Sud de Fahy-lès-Autrey et à Autrey-lès-Gray au-dessous des calcaires du Séquanien supérieur. La formation d'altération des calcaires jurassiques : le long de pentes douces des bordures de la Vingeanne, de vastes glacis à substrat complexe empâtent les formations jurassiques.
La surface de celles-ci semble irrégulière, car localement elles affleurent et sont par contre ailleurs noyées sous 4 à 5 m (au sud d'Apremont) d'argile brune à débris de chailles et blocs de calcaire profondément corrodés.

Les Colluvions de fond de vallée sèche ou de dépression : les plateaux calcaires se sont creusés, sous régime périglaciaire, de dépressions prenant le plus souvent la morphologie de vallées sèches aux bords abrupts où affleurent les calcaires et à fond plat colmaté par des colluvions et apports complexes. Ces formes typiques sont souvent baptisées « combes » sur les cartes topographiques.

Alluvions modernes. Sables grossiers et limons.
Présents sur le lit de la Vingeanne, la partie supérieure de ces alluvions constitue le replat de fond de vallée où abondent des bras morts occupés par des mares et une végétation de zone humide. L'épaisseur moyenne de ces alluvions oscille entre 6 et 7 m au niveau des sondages opérés connus. Elles sont composées de deux niveaux bien distincts : au sommet 2 à 4 m de limons argileux surmontant des sables et des graviers.
Ces derniers affleurent quelquefois beaucoup plus près de la surface. Il est possible de rencontrer un niveau tourbeux contenant des restes de bois et des fragments de coquilles de Mollusques entre les limons et les sables.

Les sols sur calcaire sont des sols de type brun lessivé, souvent assez profonds, car alimentés par des produits de décalcification importants. La région, topographiquement peu accidentée, probablement jamais recouverte de glaciers, n'a pas été dénudée de sa couverture d'altération.

La région a maintenu sa vocation essentiellement agricole. Les prairies s'étendent dans la plaine alluviale actuelle : mais on doit noter sur celle-ci le développement de la culture du maïs qui tend à réduire l'espace réservé aux prairies. Les cultures couvrent des formations variées, essentiellement les terrasses alluviales anciennes et diverses formations du Jurassique supérieur.

Sur les formations argilo-limoneuses, les sols sont peu oxydés, assez asphyxiants et le terme de leur évolution débouche sur des pseudo-gley ou même des sols à gley de type glossique. Seules les forêts peuvent se développer sur de telles formations pédologiques.