Située au cœur du golfe du Lion, la commune de Gruissan s'étend sur un vaste territoire composé de lagunes et d'étangs, séparés de la mer par un lido fragile et bordés par des massifs calcaires. Le vieux village, classé parmi les plus beaux de France, est lové autour de son château et présente un dédale de ruelles en circulade, témoignant des traditions et de la vie étroitement liées des pêcheurs et des vignerons. Dans les années 1970, Gruissan a connu une transformation majeure avec la création d'une station balnéaire aux concepts ultra-modernes, suivant les directives du schéma global d'aménagement du littoral Languedoc-Roussillon. Aujourd'hui, l'urbanisation progresse de manière peu structurée, rendant l'espace urbain difficile à appréhender. Une réflexion sur la qualité et le devenir de ces franges urbaines, et plus largement sur l'ensemble du territoire, apparaît donc indispensable.
Des traces d'une vie préhistorique ont été découvertes sur le site de la Clape, notamment dans la grotte de la Crouzade, confirmant une occupation très ancienne du territoire. À l'époque romaine, des villas dédiées à la culture de la vigne se répartissaient sur la Clape, qui était alors une île. Le noyau ancien de Gruissan, disposé autour des ruines de son château sur une presqu'île entourée d'eau, offre le charme préservé d'un village médiéval en circulade. Mentionné pour la première fois aux alentours de 1080, le village commence à se développer réellement sous la protection du château. À cette époque, Gruissan est un village de pêcheurs, chaque maison abritant au moins un pêcheur et possédant une barque.
Le village ancien est concentré autour du château, dit Tour Barberousse, symbole du passé légendaire de Gruissan. Construit vers la fin du Xe siècle pour assurer la surveillance côtière des navires en direction du port de Narbonne et protéger la ville contre d'éventuelles invasions maritimes, le château est consolidé au XIIe siècle par Guillaume de Broa, archevêque de Narbonne, qui le dote d'une puissante tour. Démantelés au XVIe siècle sur ordre de Richelieu et laissés depuis à l'abandon, la tour et le château gardent encore fière allure, défiant les siècles et restant le symbole majestueux d'un passé légendaire.
Sous Napoléon III, Gruissan connaît une étape importante dans son évolution avec l'apparition de Gruissan-Plage en 1869, une urbanisation estivale composée de chalets sur la plage. Cette création est favorisée par l'engouement de la population pour les bains de mer à cette époque. Les chalets, quant à eux, sont des constructions sur pilotis sans rez-de-chaussée, en zone inondable, et sont typiques de Gruissan-Plage.
La transformation la plus radicale du paysage de la commune survient dans les années 1970 avec la création de la nouvelle station touristique. Cette période marque une profonde modification du paysage et de l'urbanisation de Gruissan, dont les caractéristiques seront présentées plus en détail dans une autre partie de ce diagnostic.
La commune de Gruissan adhère à la Communauté d'Agglomération de Narbonne, créée le 26 décembre 2002. Cette structure intercommunale prend en charge plusieurs compétences :
La communauté d'agglomération s'occupe du développement économique à travers, notamment, des zones d'activité d'intérêt communautaire telles que les zones artisanales de Mateille ou des Chalets à Gruissan. Elle soutient également le développement agricole, rural et viticole, ainsi que les actions de développement de l'enseignement supérieur, de la recherche et de la formation.
Elle est responsable de l'aménagement de l'espace communautaire, incluant le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT), le Plan de Déplacements Urbains, la participation aux structures de réflexion concernant les projets de requalification des stations littorales, les Zones d'Aménagement Concerté (ZAC) futures, ainsi que l'organisation des transports collectifs.
La communauté d'agglomération œuvre pour l'équilibre social de l'habitat en menant des politiques du logement, notamment social, d'intérêt communautaire. Cela se traduit par des études, des animations et le suivi des opérations programmées d'amélioration de l'habitat (OPAH) ou des Programmes Locaux de l'Habitat (PLH).
Elle conduit la politique de la ville à travers le contrat d'agglomération, le contrat local de sécurité, le Plan Local pour l'Insertion et l'Emploi (PLIE), ainsi que la mission locale d'insertion après intégration de la Permanence d'Accueil, d'Information et d'Orientation (PAIO).
La communauté d'agglomération est également chargée de la construction, de l'aménagement, de l'entretien et de la gestion d'équipements culturels, contribuant ainsi au dynamisme et à l'attractivité du territoire.
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