Située à l'est du département des Ardennes à proximité de la frontière belge (4km), Tremblois-lès-Carignan est une petite commune d'une superficie de 434 ha à 43 km de l'agglomération de Charleville-Mézières et 23 km au sud-est de Sedan. Le village se situe à proximité de la petite ville de Carignan (7,5km au sud-est).
Elle appartient à la communauté de Communes des Trois Cantons (Carignan, Mouzon, Raucourt).
Quatre communes sont limitrophes de Tremblois-lès-Carignan :
- Mogues, à l'est,
- Matton-et-Clémency au nord,
- Les Deux-Villes à l'ouest,
- et Puilly-et-Charbeaux au sud.
Elle est également intégrée au SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) Bassin Rhin-Meuse. Le SAGE Contrat de rivière Chiers (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) qui s'applique à un niveau plus local est en cours d'élaboration. Toute décision administrative doit lui être compatible.
Le village de Trembloy, probablement fondé au 12ème s. s'est implanté sur un plateau herbeux drainé au sud par quelques ruisseaux à la sortie du massif forestier ardennais, spécifiquement du Bois de Florenville.
Le territoire actuel est traversé par la voie romaine de Reims à Trèves qu'elle coupait en deux parties. Cette voie atteste un ancien lieu de passage, très fréquenté depuis l'Antiquité et qui servait encore à l'époque contemporaine pour le transport des récoltes et des engrais.
Au point culminant, un lieu-dit le poste rappelle sans doute qu'il y eut, en cet endroit, un poste romain. Proche du village, un calvaire dit la Belle Croix occupe l'emplacement d'un ancien temple consacré à Diane et sur les ruines de ce temple fut construite une chapelle (Notre Dame de la Belle Croix), détruite en 1783 par "les soldats du District de Sedan". Ancien lieu de pèlerinage, le village a été incendié par les allemands après 1918. Trois autels en bois sculpté, provenant sans doute de l'abbaye d'Orval, sont à signaler dans son Eglise datant de 1728.
Géomorphologie - géologie - hydrologie
Pendant le Jurassique (ère secondaire), la partie méridionale du domaine continental ardennais, correspondant à l'ancienne chaîne hercynienne considérablement rabotée par l'érosion, est envahie par une transgression marine lente. Cet important cycle sédimentaire a contribué au façonnement du paysage actuel.
Ces substrats sont recouverts de marno-calcaires gréseux et ferrugineux avec parfois des couches assez argilo-sableuses (Marne sableuse de Hondelange) dans la partie ouest de l'implantation du village. Le Grès de Linay, grésification plus nette, est très bien développé autour de cette localité avec des expositions permanentes et se suit vers Carignan au sud. Les Sables et grès de Virton viennent en dessous de cette formation et se distribuent dans la partie est du village.
Le Calcaire sableux de Florenville affleure en fonds de vallées et dans le petit vallon humide (ruisseau le Paquis) de la commune où se rencontrent les alluvions récentes d'époque Quaternaire.
Le relief est relativement peu tourmenté allant de 224 mètres le long du vallon drainé par le ruisseau Paquis au sud de la commune (thalweg) à 340 mètres environ dans les zones boisées en bordure du massif ardennais : Bois d'Audrimont au nord-ouest à proximité du village, Bois du Haut Ban au nord de la commune, limitrophe à la Belgique.
Les formations géologiques de grès, sables et calcaires du Lotharingien alimentent des sources abondantes et nombreuses en fonds de vallées et ont un régime de fissuration prédominant; "aussi les recherches d'eau par forage y restent-elle hasardeuses, les forts débits relevant d'heureux hasards en l'absence de règle valable". Au moins jusqu'à la vallée de la Chiers au sud de la commune ces grès calcaires cèlent une nappe artésienne qui peut livrer des débits intéressants en cas de besoin.
Occupation des sols
L'occupation des sols est la résultante des éléments géologiques, des formes du relief, du climat et de l'empreinte de l'Homme. Ainsi, elle se caractérise par le village ceinture de surfaces bocageuses enherbées de type prairie, principalement de graminacées pâturées mais dont le fourrage peut-être récolté mécaniquement. Ces prairies se juxtaposent avec la présence de terres arables peu productives. L'organisation traditionnelle du village se distribue le long de l'axe principal existant (D981), les extensions urbaines étant modestes et limitées le long d'une trame locale.
Perception du paysage
Les points hauts permettent d'appréhender au mieux le paysage de Tremblois-lès-Carignan et d'avoir une vue d'ensemble des éléments naturels et anthropiques constitutifs de la commune : vues au niveau de la limite communale le long de la D981 en arrivant de Florenville (Belgique). L'entrée communale le long de la D48 près du calvaire offre également une vue typique d'un village-rue tandis que l'arrivée par la voie romaine au nord du village permet de percevoir un élément remarquable, le clocher de l'Eglise.
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