Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de la commune d'Écordal, approuvé le 20 juin 2018, constitue le document de référence pour la planification urbaine et le développement durable du territoire. Ce rapport de présentation détaille le diagnostic socio-économique, l'état initial de l'environnement, ainsi que les orientations et justifications des choix effectués dans le cadre du PLU.
Écordal bénéficie d'une localisation privilégiée au sein du département, ce qui facilite son intégration dans les structures intercommunales et l'application des documents cadres pertinents.
Depuis 1990, la population d'Écordal a connu une croissance notable, bien que le solde migratoire ait diminué. Le taux de natalité est en hausse constante, et la répartition des classes d'âge est équilibrée. Cependant, le nombre de ménages stagne depuis 2006.
Le modèle dominant est la maison individuelle en propriété. La croissance du nombre de logements depuis les années 1970 est faible, avec une majorité de résidences principales. Le rythme d'artificialisation résidentielle varie, et le parc immobilier, plutôt ancien, connaît des rotations importantes. La majorité des habitants sont propriétaires, et des pistes de création ou de réhabilitation de logements, tenant compte du tissu bâti existant, sont envisagées.
L'activité économique d'Écordal repose sur l'élevage, le commerce, l'artisanat et le tourisme. Le secteur du bâtiment est le principal employeur, et il est essentiel de maintenir et développer ces activités pour assurer la vitalité économique de la commune.
La population active est majoritaire et en augmentation. Les salariés du tertiaire et de l'industrie représentent la majorité des actifs, dont les déplacements domicile-travail influencent les conditions de vie et les choix résidentiels.
La commune dispose d'équipements communaux, de services publics, de services de garderie et d'établissements d'enseignement qui répondent aux besoins des familles et contribuent à la qualité de vie locale.
Écordal est bien desservie par le réseau routier, avec de faibles contraintes liées aux voies de communication. Des plans d'alignement sont à prendre en compte, et la circulation est peu accidentogène.
La gestion de l'eau et de l'assainissement, les communications numériques, la défense extérieure contre l'incendie et la gestion des déchets sont des aspects essentiels pour le développement durable de la commune.
Écordal se situe entre la Champagne humide et les Crêtes préardennaises, avec une géologie et une hydrogéologie spécifiques. Le ruisseau de la Foivre et ses zones humides constituent des éléments hydrologiques notables.
La commune est exposée à des risques naturels, tels que les inondations et les mouvements de terrain. Des aléas ont été identifiés, nécessitant une vigilance particulière dans l'aménagement du territoire.
Le sol est majoritairement occupé par des prairies, et les grands écosystèmes du territoire d'Écordal comprennent des boisements, des vallées humides et des vergers diffus. La trame verte et bleue est un élément clé de la biodiversité locale.
Le paysage des Crêtes préardennaises, le bâti traditionnel du village et de ses hameaux, les espaces boisés, la vallée humide de la Foivre, les vergers diffus et les milieux ouverts constituent le cadre paysager d'Écordal.
Le tissu urbain ancien est bien intégré dans le paysage de la crête de Poix. Le village et les hameaux présentent un style architectural traditionnel prédominant. Le tissu artisanal et agricole se maintient durablement, contribuant au patrimoine bâti.
Écordal possède des monuments historiques, des bâtiments d'intérêt patrimonial et un patrimoine archéologique qu'il est important de préserver pour valoriser l'identité locale.
L'historique du Plan d'Occupation des Sols (POS) d'Écordal montre une évolution vers le Plan Local d'Urbanisme (PLU). Une analyse de la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers au cours des dix dernières années a été réalisée, permettant de définir les objectifs du PLU. Une démarche participative a été mise en place pour associer les habitants aux décisions.
Les enjeux issus du diagnostic de territoire ont conduit à des orientations de projet visant un développement équilibré et durable. La délimitation des zones et les limitations administratives à l'utilisation du sol, apportées par le règlement, sont justifiées par la volonté de préserver l'environnement tout en répondant aux besoins de la population.
Le PLU vise à structurer le territoire en respectant les équilibres entre zones urbaines, naturelles et agricoles. Une priorité est donnée à la maîtrise de l'urbanisation pour éviter une artificialisation excessive et préserver les terres agricoles. Les zones à urbaniser sont définies en tenant compte de la capacité d'accueil des infrastructures existantes.
La stratégie pour l'habitat repose sur une diversification de l'offre de logements pour répondre aux besoins des différentes catégories de population. Des orientations sont fixées pour la rénovation du bâti existant, favorisant la mixité sociale et générationnelle dans les quartiers. Les nouvelles constructions devront s’intégrer harmonieusement dans le paysage local.
Le développement économique est centré sur le soutien aux activités artisanales, agricoles et commerciales. Des zones spécifiques sont identifiées pour accueillir de nouvelles entreprises tout en respectant les contraintes environnementales. L’agrotourisme et les circuits courts sont encouragés pour dynamiser l’économie locale.
La protection des espaces naturels et agricoles est au cœur des orientations du PLU. La trame verte et bleue est renforcée pour maintenir la biodiversité. Des mesures sont prévues pour limiter l’impact des activités humaines sur les milieux sensibles, notamment les zones humides et les écosystèmes forestiers.
Le PLU prévoit des aménagements pour améliorer la mobilité douce, notamment par la création de pistes cyclables et de sentiers piétons. Les accès aux pôles économiques et aux équipements publics sont optimisés pour réduire les distances parcourues en voiture. Des solutions innovantes de transport collectif à l’échelle locale sont envisagées.
Pour garantir une qualité de vie optimale, le PLU prévoit le développement et la modernisation des équipements publics, notamment dans les domaines de l’éducation, des loisirs et de la santé. Les infrastructures existantes seront adaptées aux besoins croissants de la population, tout en respectant les contraintes budgétaires.
Les zones urbaines (U) accueillent les habitations, commerces et services déjà implantés. Ces secteurs bénéficient d’une densité accrue, permettant une optimisation des espaces disponibles tout en respectant les contraintes architecturales locales.
Les zones à urbaniser (AU) sont destinées à accueillir des extensions urbaines contrôlées. Des conditions strictes sont fixées pour encadrer les nouvelles constructions, notamment en matière de respect des infrastructures existantes et de limitation de l'impact environnemental.
Les zones agricoles (A) sont réservées aux activités liées à l’agriculture et à l’élevage. Ces espaces sont protégés contre l’urbanisation afin de garantir la pérennité des exploitations locales et de préserver les paysages traditionnels.
Les zones naturelles (N) sont dédiées à la protection de l’environnement et à la conservation des milieux sensibles. Toute intervention dans ces zones est strictement encadrée pour limiter l’impact sur la faune et la flore.
Les constructions dans toutes les zones doivent respecter des prescriptions architecturales précises, assurant une cohérence esthétique avec le patrimoine bâti local. Ces règles visent également à limiter l’impact visuel des nouvelles constructions dans le paysage.
Des règles spécifiques sont prévues pour les secteurs soumis à des risques naturels. Ces prescriptions garantissent la sécurité des habitants tout en limitant les impacts environnementaux liés aux aménagements.
Le PLU intègre des mesures visant à favoriser les énergies renouvelables et la sobriété énergétique. Les constructions neuves devront respecter des normes environnementales exigeantes, et les rénovations sont encouragées à intégrer des dispositifs visant à réduire leur consommation énergétique.