La commune de Carignan est située dans le quart Nord-Est du département des Ardennes, à une dizaine de kilomètres seulement de la frontière belge (Muno, Florenville, etc.).
Implanté dans la vallée de la Chiers, au pied du Mont du Tilleul, le ban communal s'élève à 1401 hectares. La commune bénéficie de nombreux atouts patrimoniaux et paysagers. Les sommets des collines ont gardé leur couverture boisée, les versants sont occupés par des cultures et par l'élevage alors qu'en fond de vallée s'est développée l'urbanisation.
Communes limitrophes :
au Nord : Osnes et Matton-et-Clémency,
à l'Est : Blagny et Les-Deux-Villes,
à l'Ouest : Tétaigne et Euilly-et-Lombut,
au Sud : Sailly et Vaux-Les-Mouzon.
Carignan est située à l'intersection de deux axes de circulation très fréquentés : - le premier, via la R.D. 8043, reliant Sedan à Montmédy dans la Meuse,
- le second, via les R.D. 19 et 981, relie Mouzon à Florenville en Belgique, via Carignan.
Le territoire communal bénéficie également d'une desserte ferroviaire.
Des voies secondaires permettent enfin de relier le chef lieu de canton avec des communes rurales environnantes :
- RD 17b, vers Matton-et-Clémency
- RD 317, vers Osnes et Pure.
Carignan fait partie du pays des Trois Cantons, qui regroupe les cantons de Carignan, Mouzon et Raucourt, et qui jouxte la Belgique et le département de la Meuse.
Cette situation géographique privilégiée le place à 2 h 30 de Paris, 1 h de Reims, 1 h 30 de Bruxelles.
Le territoire intercommunal est traversé par les vallées de la Meuse, de la Chiers, de l'Ennemane et de La Bar.
Les Trois Cantons comportent à ce jour 51 communes. 19 700 habitants avec une densité de 42 habitants au km2, répartis à 75 % dans les bourgs et à 25 % dans les petits villages.
Les principales communes sont celles de Carignan, Mouzon , Douzy, Blagny, Raucourt et Margut.
Le secteur est de vieille tradition industrielle textile et métallurgique. L'activité agricole reste importante.
L'originalité des Trois Cantons réside dans le fait qu'il existe un tissu industriel encore puissant dans un milieu et un environnement rural.
L'industrie emploie 2500 personnes. Les unités les plus importantes sont Faurécia et Arcelor à Mouzon, La Foulerie et Amphénol AIR LB à Carignan et Blagny, Turquais à Raucourt.
Les Trois Cantons, région d'élevage de qualité, comptent 450 exploitants agricoles, avec une superficie moyenne d'environ 50 ha.
L'artisanat et le commerce représentent 550 entreprises. CARIGNAN, qui en possède près de 20 %, constitue le pôle prépondérant, qui rayonne sur le secteur rural environnant.
A ce jour, Carignan fait partie des structures intercommunales suivantes :
Communauté de Communes des Trois cantons :
Syndicat à Vocations Multiples (S.I.Vo.M.) Carignan - Blagny
La ville de Carignan fut appelée "Yvois", nom d'origine gauloise jusqu'en 1662. Le toponyme "Yvois" dérive du celtique "Epo", signifiant "cheval". Rien n'a été conservé de cette période. En revanche, des sources écrites de la période gallo-romaine mentionnent la ville, laquelle est nommée "Epoisso Vicus" dans l'itinéraire d'Antonin et "Epuso" dans la Notice de dignataires de l'Empire (relais sur la voie romaine de REIMS à TREVES).
Dans les premiers siècles de notre ère, la ville de Carignan est un relais sur la grande voie romaine de Reims à Trèves, dont maints vestiges subsistent. Par ailleurs, à la suite des invasions du lllème siècle, Carignan devient la résidence d'un préfet des Lètes, soldats barbares au service des Romains.
A l'époque mérovingienne, le castrum d'Yvois est cité par l'historien Grégoire de Tours, qui s'y arrête vers 585 et y rencontre Saint Walfroy. Quelques années auparavant, la ville avait donné naissance à Saint-Géry qui devint archevêque de Cambrai. Ces temps lointains sont encore attestés par quelques découvertes de sépultures mérovingiennes ainsi que par l'existence d'un atelier monétaire dans lequel furent frappés des tiers de sous d'or marqués "Eposio" ou "Epocio".
La période qui suit demeure malheureusement très confuse.
Au Xème siècle, il est fait mention d'un comté d'Yvois et nous savons que l'Empereur du Saint-Empire Henri 1er l'Oiseleur a séjourné dans la ville en 931.
Vers 974, elle devait appartenir aux archevêques de Trèves, puisque c'est à ceux-ci que l'empereur accorde le droit de battre monnaie à Yvois.
En 980, une conférence réunit à Margut l'empereur Otton Il et Lothaire, roi de France. Ce dernier renonce à ses droits sur la partie de la Lotharingie où se trouve Yvois, bien qu'on y parlât une langue romane. Le sort du pays est alors fixé pour des siècles : Il appartiendra à l'Empire et, étant situé à la frontière, il deviendra l'enjeu des luttes entre les deux états.
La situation frontalière n'a pas que des désavantages. La ville devient pour un temps le cadre idéal pour les rencontres entre les souverains français et germaniques. En août 1023, une fameuse conférence accompagnée d'un déploiement de fastes extraordinaires y réunit Henri Il et Robert II Le Pieux.
Dans les années suivantes, d'autres conférences se tiennent entre Yvois et Mouzon, cette dernière ville étant française.