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La commune du Veurdre fait partie des 320 communes du département de l’Ailier, au nord de la région Auvergne. Elle se situe à l’extrême Nord du département, à 40 kilomètres de la ville de Moulins. Elle est rattachée au canton de Lurcy-Lévis et à la communauté de commune du pays de Lévis en bocage Bourbonnais, qui compte 8 communes. Elle dépend de l'arrondissement de Moulins. La commune est limitée par les communes de Château sur Allier au Nord, Neure et Pouzy Mésangy à l'Ouest, Limoise et Saint Léopardin d'Augy au Sud. A l'Est se trouve le département de la Nièvre, séparé de la commune par la frontière naturelle que constitue la rivière Allier (orientée Nord-Ouest / Sud-Est).

 

Le territoire communal, d’une superficie de 2147 hectares et de forme longitudinale, est orienté selon un axe Nord-Ouest / Sud-Est et bordé à l'Est par la rivière Allier. Le bourg est implanté au nord, en bordure de la rivière.

En matière d’infrastructures, le Veurdre est desservi par la départementale 978 A, axe reliant la commune de Lurcy-Lévy à celle de Saint Pierre le Moutier (département de la Nièvre). Les départementales 13 et 101 permettent de rejoindre la ville de Moulins située au Sud-Est de la commune ou bien de rejoindre le département du Cher au Nord-ouest.

Des traces de l'époque préhistorique ainsi que de nombreux vestiges gallo-romains sont présents sur le territoire communal. Près du bourg actuel, un castellum fut édifié sur la butte de Saint-Mayeul. En outre, un carrefour de trois voies romaines se trouvait à l'emplacement même du bourg actuel.

Le Veurdre est cité pour la première fois en 1097.

Au Xll6me siècle, le prieuré de Saint-Mayeul est fondé.

La rivière Allier constituant un axe important de circulation des marchandises et des hommes, un port est construit dès 1243. Il permettra à la ville de se développer, et, au XIVôme siècle, elle est muraillée et possède deux églises, le XVème siècle voit la petite cité prospérer : aux activités de transports de marchandises puis de voyageurs s'ajoute la construction de bateaux.

Mais, au XVIeme siècle, la ville connaîtra de nombreuses attaques et pillages pendant les guerres de religion.

Puis, en 1790, le Veurdre devient le chef-lieu d'un canton du district de Cérilly, avant de fusionner avec le canton de Lurcy et le XIXéfT'e siècle va connaître la période la plus prospère de la batellerie.

Elle constituait alors la principale activité du bourg et conférait au Veurdre un rôle de premier plan dans la distribution des produits forestiers des alentours. En outre, le premier pont sur l’Ailier est achevé en 1836.

L’activité fluviale va se maintenir difficilement jusqu'au début du XXème siècle après un déclin amorcé depuis 1845 avec l'effondrement du marché du bois et le développement des nouveaux moyens de transport, notamment le chemin de fer et l'ouverture en 1855 de la ligne du Bourbonnais. La population cessa alors de croître après une avoir connu une forte expansion durant la première moitié du XIXème siècle.

La commune du Veurdre présente un patrimoine historique riche mais peu visible. Peu de sentiers de randonnée sont proposés pour le découvrir. La maison de la batellerie permet cependant de le mettre en valeur et de le faire connaître. Le projet de réhabilitation du port du Veurdre, porté par la communauté de commune du pays de Lévis, et une réflexion plus globale sur le tourisme dans le département de l'Ailier permettront peut-être à l'avenir d'étoffer l'offre touristique.

Le territoire communal est schématiquement divisé en deux unités paysagères distinctes, une rattachée au pays de Lurcy- Lévis et l'autre à la vallée de l'Ailier, selon l’inventaire DIREN de 1995.

La première correspond à un paysage de bocage et est située sur un plateau bordant l'Ailier à l'Ouest dont l’altitude oscille entre 200 et 250 mètres. Le relief y est très faiblement vallonné. Les terrasses se découpent en grandes parcelles closes par des haies plus ou moins taillées et des arbres de haut jet qui permettent quelques échappées visuelles.

Le bocage offre une très forte identité paysagère à cette unité. Il faut cependant noter son absence sur les parcelles longeant les cours d’eau qui sont bordés par une ripisylve bien conservée, notamment le long de la Bieudre. Bien que de nombreux cours d'eau soient présents, ce dernier est le plus important. Il structure le paysage au Nord-Ouest du village en créant un coteau de faible amplitude (20 à 30 mètres) découpé par des thalwegs, notamment à Fontenay et au Pavillon.

Au sud de la commune, le paysage est plus fermé en raison de la présence de bois plus importants, comme le bois des Montrifauds. Des étangs de tailles variées sont parsemés sur le territoire, et, comme les zones zones boisées (bosquets, haies, bois), ils participent à la diversité du paysage qui reste peu vallonné, sans points culminants ni thèmes conducteurs.

Cette unité paysagère est marquée par une très faible densité du bâti due à des terres agricoles de faible potentialité. En effet, les sols sont constitués essentiellement de sable et d’argile du bourbonnais et l’absence de relief rend le drainage important. L’habitat se présente sous forme de hameaux relativement groupés situés sur les terrasses les plus hautes. Le village, groupé autour de son église sur une terrasse alluviale, offre de belles silhouettes à partir de plusieurs lieux d’approche.

L’architecture est relativement homogène, les matériaux utilisés sont caractéristiques du bocage Bourbonnais, (maçonnerie en pierre, grès de Bourbon, toiture pentue et couverture en tuiles plates et sombres).

Cette unité paysagère offre une grande richesse au niveau du patrimoine bâti.

La deuxième unité paysagère s'étale à l'Ouest des départementales 101 et 978 A et correspond à la vallée de l’Ailier. Elle constitue l'élément paysager et environnemental essentiel de la commune.

Ici, la rivière suit un parcours rectiligne parsemé de quelques îles. La vallée présente un aspect dissymétrique avec des côtes découpées et bien visibles en rive droite et une plaine formée de terrasses successives et planes sur la rive opposée, qui constitue un espace très ouvert, sans obstacles visuels.

L’occupation du sol de la plaine est déterminée par l'inondabilité. La prairie est omniprésente, il n'y a pas de cultures. Les sols alluvionnaires récents, améliorés par des fossés de drainage portent des prairies naturelles de bonne qualité.

Les terrasses à tendance hydromorphe sont occupées par des prairies mouilleuses. La ripisylve est constituée d’accrus naturels aux formes et essences variées où se mêlent saules, aulnes, peupliers et frênes. Elle forme un cordon d’une largeur variant de quelques mètres à une quarantaine.

Localement, elle est renforcée par des peupleraies. Elle présente une alternance de boisements aux essences variées, avec des sous-bois touffus et impénétrables. Les ruptures dans ce rideau boisé permettent de très belles et rares vues sur la rivière. Les secteurs de dépôts sableux en bordure de rivière supportent une végétation rare spécifique.

 

Remarquons que le mode d'exploitation et de mise en valeur agricole conditionne et participe à la variété du paysage. C'est un système de production basé sur l’élevage allaitant de vaches charolaises et d’ovins de plein air qui participe à la permanence de la prairie. Des secteurs de prairies occupent un parcellaire assez large et ouvert ponctué de quelques arbres isolés en son sein ou en bordure. Les ruisseaux sortis de leur talweg boisé sont accompagnés d'une végétation de bord de rive discontinu.

Notons enfin que la vallée n'est pas urbanisée.