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Avant-propos

La loi SRU du 13 décembre 2000, relative à la solidarité et au renouvellement urbains, vise à promouvoir un développement des aires urbaines plus cohérent, durable et solidaire. Modifiée par la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003, elle introduit des réformes profondes dans les domaines de l'urbanisme, de l'habitat et des déplacements. Le Plan Local d'Urbanisme (PLU), succédant au Plan d’Occupation des Sols, est un document d'urbanisme qui fixe, dans le cadre des orientations des Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT) ou des schémas de secteurs, les règles générales et les servitudes d’utilisation des sols, pouvant notamment comporter l'interdiction de construire. Il définit les droits à bâtir attachés à chaque parcelle et comporte un règlement fixant, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durable, les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols permettant d'atteindre les objectifs mentionnés à l'article L. 121-1 du Code de l'Urbanisme.

Première partie : Le diagnostic socio-économique

1. Situation géographique et administrative

La commune de Condé-sur-Suippe est située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la communauté de communes du Chemin des Dames, regroupant plusieurs communes voisines.

2. Évolution démographique

La population de la commune a connu des fluctuations au cours des dernières décennies. Les facteurs influençant cette évolution incluent les dynamiques migratoires, les taux de natalité et de mortalité, ainsi que l'attractivité économique locale. La structure par âge révèle une proportion significative de personnes âgées, indiquant un vieillissement de la population.

3. Activités économiques

L'activité agricole demeure prédominante, avec plusieurs exploitations agricoles en activité. Le secteur commercial et artisanal est représenté par quelques commerces de proximité et artisans locaux. L'activité industrielle est limitée, avec peu d'implantations industrielles sur le territoire communal.

4. L'emploi

La population active de Condé-sur-Suippe est majoritairement employée dans les secteurs agricole et tertiaire. Les migrations alternantes sont courantes, avec de nombreux habitants travaillant dans les communes voisines ou les centres urbains proches.

5. Le parc de logements

Le parc immobilier est principalement composé de maisons individuelles, dont une majorité a été construite avant les années 1980. Le statut d'occupation des logements montre une prédominance de propriétaires occupants, avec un taux de vacance relativement faible.

6. Les équipements communaux et la vie locale

La commune dispose d'une école primaire, assurant la scolarisation des jeunes enfants. Les équipements et services communaux incluent une mairie, une salle polyvalente et des installations sportives. Le milieu associatif est actif, avec plusieurs associations culturelles et sportives contribuant à la vie locale.

7. Les voies de communication

Condé-sur-Suippe est desservie par un réseau routier départemental, facilitant les déplacements vers les communes voisines. Les services de transport en commun sont limités, avec quelques lignes de bus reliant la commune aux centres urbains environnants.

8. Les réseaux

L'alimentation en eau potable est assurée par un réseau communal, répondant aux besoins des habitants. L'assainissement est principalement individuel, avec des fosses septiques pour la majorité des habitations. La gestion des déchets est organisée par la communauté de communes, avec un système de collecte sélective en place.

Deuxième partie : État initial de l'environnement

1. Le milieu physique

La topographie de la commune est caractérisée par des plaines et des collines douces. La géologie et l'hydrogéologie révèlent la présence de sols argileux et calcaires, influençant la qualité des eaux souterraines. L'hydrologie est marquée par la présence de la rivière Suippe, traversant la commune et contribuant à la richesse écologique locale.

2. Le patrimoine naturel

Les milieux naturels comprennent des zones humides, des prairies et des boisements, abritant une biodiversité variée. Ces espaces naturels jouent un rôle essentiel dans la préservation de la faune et de la flore locales.

3. Le paysage

Les unités paysagères se composent de paysages agricoles ouverts, ponctués de haies et de bosquets, ainsi que de zones boisées. Ces éléments contribuent à l'identité paysagère de la commune.

4. L'urbanisme et l'architecture

La forme urbaine de Condé-sur-Suippe est caractérisée par un habitat dispersé, avec un centre-bourg regroupant les principaux services et équipements. Les caractéristiques architecturales reflètent le patrimoine bâti traditionnel, avec des maisons en pierre et des toitures en ardoise.

5. Le patrimoine historique

La commune possède un patrimoine historique notable, incluant des monuments tels que l'église paroissiale et des vestiges archéologiques témoignant de son passé.

Troisième partie : Justifications des orientations du PADD, de la délimitation des zones et des limitations administratives à l'utilisation du sol apportées par le règlement

1. Les objectifs

Le PLU vise un développement organisé de la commune, en favorisant une croissance maîtrisée et harmonieuse. La restructuration urbaine et la réalisation d'équipements publics sont prioritaires pour améliorer le cadre de vie des habitants. La pérennisation des activités économiques sur le territoire est encouragée, notamment en soutenant l'agriculture locale. La préservation des éléments naturels et paysagers du territoire est essentielle pour maintenir la qualité environnementale.

2. Présentation de la délimitation des zones

Les surfaces des zones sont définies en fonction des besoins de développement et de préservation. La zone urbaine (zone U) regroupe les secteurs déjà urbanisés ou à urbaniser à court terme. Les zones d'urbanisation future sont destinées à accueillir de nouveaux projets résidentiels ou économiques. Les zones agricoles sont réservées aux activités agricoles, garantissant la protection des terres cultivables. Les zones naturelles et forestières (zone N) visent à préserver les espaces naturels et les forêts, en limitant les constructions.

3. Justifications des limitations administratives à l'utilisation du sol apportées par le règlement

3. Justifications des limitations administratives à l'utilisation du sol apportées par le règlement

Les limitations administratives définies dans le règlement du PLU s’appuient sur des objectifs de préservation de l’environnement, de protection des zones agricoles, et de maîtrise de l’urbanisation. Ces restrictions visent à limiter l’artificialisation des sols, protéger les paysages locaux, et garantir une utilisation durable des ressources. Elles permettent également de répondre aux enjeux de prévention des risques, notamment les risques naturels comme les inondations ou les glissements de terrain, grâce à des règles adaptées aux particularités du territoire.

4. Intégration des servitudes et des projets d'intérêt général

Le PLU intègre les servitudes d’utilité publique, comme les servitudes liées aux réseaux électriques ou hydrauliques, afin d'assurer la compatibilité avec les projets d’intérêt général. Des zones spécifiques ont été identifiées pour permettre le développement de grands projets d’équipements publics ou de transport, tout en préservant les espaces sensibles et les ressources naturelles.

5. Préservation du patrimoine architectural et paysager

Les règles d’urbanisme mettent un accent particulier sur la préservation des éléments architecturaux et paysagers qui contribuent à l’identité locale. Les bâtiments historiques et les espaces naturels emblématiques font l’objet de dispositions spécifiques pour garantir leur conservation et leur valorisation. Cela inclut des limitations sur les modifications des bâtiments anciens et des orientations pour intégrer les nouvelles constructions dans le paysage existant.

Quatrième partie : Analyse des incidences sur l'environnement

1. Prise en compte des enjeux environnementaux

L’élaboration du PLU s’est appuyée sur une évaluation approfondie des enjeux environnementaux locaux. Les impacts des projets d’urbanisation et des nouvelles infrastructures ont été analysés afin de minimiser les effets négatifs sur les écosystèmes. Les orientations en matière d’environnement incluent la protection des habitats naturels, la gestion durable des ressources en eau, et la lutte contre l’érosion des sols.

2. Gestion des risques naturels et technologiques

Les zones à risques identifiées, notamment celles sujettes aux inondations ou aux mouvements de terrain, font l’objet de restrictions d’urbanisation. Des plans spécifiques de prévention des risques ont été intégrés pour encadrer les constructions dans ces zones sensibles. Par ailleurs, des mesures pour prévenir les risques technologiques liés aux infrastructures industrielles ou de transport ont été prises en compte.

3. Réduction de l'empreinte écologique

Les orientations du PLU visent à promouvoir des modes de développement plus respectueux de l’environnement. Cela inclut la réduction de la consommation d’espaces naturels, le soutien aux énergies renouvelables, et la valorisation des mobilités douces. Ces mesures contribuent à diminuer l’empreinte écologique des activités humaines sur le territoire communal.

4. Suivi et adaptation

Un dispositif de suivi environnemental a été prévu pour évaluer régulièrement les impacts des actions mises en œuvre dans le cadre du PLU. Ce suivi permettra d’ajuster les orientations et les règles en fonction de l’évolution des contextes écologique et socio-économique, garantissant ainsi une gestion dynamique et durable du territoire.